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Aldénor, la Ville Blanche
Akareth
AkarethAventurier Féminin Messages : 27
Age : 28
Inscrit le : 15/08/2012
Ven 19 Oct - 20:59
[Suite de : En cavale, il faut quand même un peu d'bière.]

Accolée sur le flanc d'une colline, Aldénor étendait ses bras à des centaines de pieds jusqu'au coeur de la vallée. Sur le point culminant était juché un édifice massif orné de symboles divers, ouvert sur ses côtés de larges fenêtres et entourés de nombreux arbustes et jardins; l'Ordre de l'Aube. Il ne régissait pas la politique ni l'économie de la ville, mais avait pour rôle de faire respecter les lois et leur religion. Leur blason, un sceptre doré tenu par une main au centre d'un cercle vert jade, était disposé à tout les coins de rues. Le noyau de la ville, en contrebas, concentrait toute l'activité notamment près du fleuve qui séparait de son eau la cité en deux parties. Un grand bâtiment s'élevait sur la place principale accolée à la source. Ici était géré toutes les affaires de la cité, et siégeait Ysell Masendor, dirigeante d'Aldénor et ses conseillers.

Pourquoi est-elle surnommée la Ville Blanche ? Connue pour son pouvoir économique, sa richesse clairement affichée, cette cité n'a de cesse de proclamer ses atouts, sa perfection. Orfèvres et marchands de soie se trouvent à tout coin de rue, de larges avenues entretenues sont toutes minutieusement embellies de verdure ou de pavés, les marchés près du fleuve vendant les meilleurs produits... La pauvreté présente est cependant masquée, méprisée. De plus, toute son économie repose sur le marchandage d'esclave qui se tient comme des plus florissant et prospère.

Akareth connaissait bien cette ville. Il y était venu pour protéger un homme important sous la demande de son maître. A dire vrai, il était tombé sur la trace d'un complot. Complot dissout lorsqu'il avait réussit à mettre la main sur les meneurs
(HRP: On est bien dans l'optique du tout-réussit du héroïque fantasy, non ?). Toute ses dépenses étaient prises par Revy lors de ses missions, ce qui l'avait assez bien arrangé. Or ici il n'était pas venu sous le cadre d'une mission, et ils auraient intérêt à s’accommoder.
Une chose qui avait alerté le guerrier était la présence nombreuse de soldats de l'Aube qui patrouillait dans les rues. L'attitude même des habitants n'était pas naturelle; leurs pas étaient pressés, leurs mouvements plus brusque. Comme si une tension avait recouvert tout Albénor. Mais quoique ce fût, il s'en méfiait dès ses premiers pas posés dans la ville.
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Idrïn Varcien
Idrïn VarcienAventurier Masculin Messages : 95
Inscrit le : 26/07/2012
Dim 11 Nov - 12:25
Ah, la civilisation, enfin ! L'air de la ville, la pas pressé des passants, le brouhaha incessant avaient manqué à Idrïn. L'ambiance n'était pas la même dans ces villages de Clairesbuttes, peuplés de péquenauds et de piliers de bar. Inutile de préciser que ces longues heures de chevauchée à travers la région avaient profondément ennuyé Idrïn.

Cependant, Aldénor n'avait rien de comparable à Château-Rouge. La ville semblait artificielle, comme une vitrine pour cet Ordre de l'Aube dont avait entendu parler Idrïn, même si en théorie, l'organisation n'avait pas de pouvoir politique sur la cité. Mais pour quelqu'un qui visitait Aldénor pour la première fois, la ville pouvait vraiment paraître sous le contrôle de cette armée qui patrouillait. Et qui mit l'assassin immédiatement mal à l'aise, même s'il ne le montrait pas. Mais Idrïn se rassura rapidement : cette armée ne devait pas avoir de lien avec l'armée du Roi, et donc ne devait pas être au courant des avis de recherche.

Akareth et Idrïn doublèrent le cortège de soldats, qui avançaient très lentement, faisant résonner dans les rues le bruit cadencé de leurs pas. Les deux assassins débouchèrent rapidement sur la place centrale de la ville, où se tenait un marché. La place, ronde, était entourée de luxueux bâtiments abritant des commerces et des auberges. On y vendait des bijoux, des vêtements qu'Idrïn ne pourrait jamais s'offrir, même en économisant un an de primes.

La cohue régnait sur le marché lorsqu'un son de corne militaire se fit entendre. L'armée venait de pénétrer sur la place. Brusquement, les passants se hâtèrent de rentrer dans les commerces. Certains commerçants commencèrent à plier bagages, d'autres abandonnèrent tout bonnement leurs étals. La place se retrouva vidée de toute présence humaine, mis à part les soldats. Sous les yeux froncés d'Idrïn qui, sans savoir comment ni pourquoi, s'était retrouvé sous le porche d'une auberge à cause du mouvement de la foule.


Bon euh c'pas génial, je sais ><
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Akareth
AkarethAventurier Féminin Messages : 27
Age : 28
Inscrit le : 15/08/2012
Sam 8 Déc - 23:29
Sans suivre quant à lui le mouvement de masse qui se dispersait dans les rues adjacentes à la grande place, Akareth se plaça sous un porche, le dos appuyé contre le mur et les bras croisés. Le visage fermé, le guerrier fixa sans mot la scène qui se déroulait devant lui sans se soucier de son coéquipier. Munis d'une cape et d'une tunique en cuir renforcé or et vert, de pantalon et de bottes à revers en cuir brun, la force militaire d'Aldénor était en intégrité rassemblée sur la grande place pavée, c’est-à-dire près de quelques centaines d’hommes et de femmes alignés et immobiles devant une estrade. Des masques recouvraient leur bouche, leur nez, ne laissant entrevoir que leurs yeux attentifs. On pouvait de même facilement apercevoir une hachette qui pendait le long de leur hanche, ainsi qu’une épée courte.
Face à eux, un homme roux, barbu et trapu s’exclamait d’une voix claire et extrêmement mesurée, les gestes joignant ses paroles énergiques : « … Que quelque cas que ce soit, quelque personne, homme, femme, enfant, de tout âge, il vous est ordonné sous la demande d’Ysell Masendor de ne plus seulement surveiller, mais de contrôler ! Ne laissez personne entrer ni sortir de la ville sans connaître les intentions et l’identité de chaque personne ! Une nouvelle tentative d’assassinat a –de justesse- été évitée ce matin, il est donc à présent tenu qu’aucune autre occasion ne soit possible ! Tout suspect devra donc être arrêté et relâché que si la certitude de son innocence est parfaitement établie et toute piste concernant l’origine de cette conspiration devra être suivie et relatée à votre commandant ! »

Des murmures se mirent à parcourir les rangs des soldats lorsqu’Idrin rejoigna Akareth à l’ombre du porche.
« Je ne sais pas toi, mais je crois que tu as la tête d’un type vraiment douteux. » Déclara-t-il à son arrivée, un léger rictus aux lèvres.
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Idrïn Varcien
Idrïn VarcienAventurier Masculin Messages : 95
Inscrit le : 26/07/2012
Jeu 13 Déc - 17:05
« Moi ? Pas du tout, qu'est-ce qui te fait dire ça, voyons ? » répondit Idrïn, en esquissant à peu près le même rictus. « Tu ne trouves pas qu'il fait un peu frisquet ? », dit-il en ouvrant sa besace. Il ne faisait pas du tout frisquet, mais l'assassin avait noté que tout le monde dans cette ville semblait habillé – quelle drôle d'idée –, mieux valait donc passer inaperçu, et masquer ces tatouages. C'est en enfilant sa tunique qu'Idrïn se rendit compte de son état de crasse. Ses vêtements étaient incrustés de boue séchée, certaines tâches rougeâtres pouvant passer pour du sang si on y prêtait vraiment attention... Sans compter l'odeur de cheval qui imprégnait toutes ses affaires... Et Akareth ne devait pas être mieux. Merci, la pluie de la nuit dernière...

Bref, cet aspect peu engageant ne tarda pas à attirer l'attention de deux jeunes soldats qui se trouvaient près du porche. Ils avaient reçu l'ordre de contrôler tous les quidams qu'ils croiseraient, et avaient donc jeté leur dévolu sur les deux seuls civils assistant à la scène... Comme deux jeunes chiens que l'on vient d'envoyer chercher une baballe, ils s'approchèrent donc des deux assassins.

« Eh, vous deux là, oui, vous ! Les bouseux ! Qu'est-ce vous faites là ? »

Idrïn se retint de lancer son rictus d'assassin – toujours le même – aux soldats. Ils étaient tout de même assez nombreux. Mieux valait donc la jouer honnête citoyen, même si Idrïn ne doutait pas de ses capacités et de celles d'Akareth.
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Akareth
AkarethAventurier Féminin Messages : 27
Age : 28
Inscrit le : 15/08/2012
Mar 29 Jan - 21:04
«Ça vous regarde ?» Lança Akareth en fixant le soldat qui arriva à sa hauteur, suivit de son coéquipier. «Oh, voilà un petit malin...» Commenta un blond élancé à sa droite, ses doigts tapotant le manche de sa hachette rangée. Le premier continua, plus mauvais : « Ouais ça nous regarde. Que fou des mercenaires en ville hein ? » Bien qu’enveloppée de rubans, sa hache dans son dos était évidente à discerner, son long manche dépassant de l’épaule, leur prestance ne les aidant pas non plus.

Bientôt le guerrier remarqua qu’un autre groupe se rapprochait au loin, et son regard se reporta rapidement vers son interlocuteur. Un sourire narquois aux lèvres, Akareth répondit :
« Jouer de la flûte dans les auberges ? ».
« Te fou pas de moi ! » S’énerva le soldat masqué. « On t’emmène avec nous, et si tu l’ouvres encore un fois, tu le regrettera ! ». « Donne-moi encore un ordre comme celui-ci et je te fais bouffer ce qu’il te sert de dague dans ta main.» Rétorqua-t-il, les yeux rétrécis.

D’un grognement rageur, le soldat leva son arme pour la lui enfoncer dans l’abdomen. Akareth bloqua l’attaque, un estoc vers son visage. Il retourna le poignet armé jusqu’à le briser, arracha l’arme de la main, et la plongea directement dans la bouche de l’ecclésiastique. Alors que le blond dégaina sa hachette, le guerrier dans un mouvement fluide et inflexible le frappa du poing dans la mâchoire pour le déstabiliser, puis se mit à courir au sens inverse de la grande place. « Cours ! » Aboya-t-il en considérant le groupe de soldat cavalant vers leur direction.
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Idrïn Varcien
Idrïn VarcienAventurier Masculin Messages : 95
Inscrit le : 26/07/2012
Mer 30 Jan - 20:22
Courir ? La situation offrait peu d'issues. La place était envahie de soldats, et seulement quatre rues en débouchaient, aux quatre coins cardinaux. Idrïn calcula qu'une bonne cinquantaine de mètres le séparaient de la rue Nord, et autant de soldats. Akareth était certes très fort, mais Idrïn avait du mal à voir comment il comptait s'en sortir libre, et même vivant après ce qu'il venait de faire.

Non, courir n'était vraiment pas la bonne solution. En revanche, la porte qui se trouvait juste derrière l'assassin, pourquoi pas ? De l'autre côté, il devait y avoir plus d'une centaine de civils. Il décida de tenter le coup et ouvrit la porte à la volée. Il y eut un mouvement de recul dans le bâtiment, tellement la population semblait être apeurée par cette espèce d'inquisition.

Sans avoir le temps de s'habituer à l'obscurité qui régnait dans cette sorte de taverne, l'assassin fonça au milieu de la foule, où il serait sans doute le moins reconnaissable. Il attrapa au vol un manteau sur l'une des patères à l'entrée, et se dépêcha de l'enfiler.

« Le premier qui parle, je l'égorge. », dit-il juste avant que la porte ne s'ouvre à nouveau, sur des soldats cette fois.

Et tant pis si Akareth et moi sommes séparés, se dit-il, au moins, l'un de nous deux sera vivant.
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Akareth
AkarethAventurier Féminin Messages : 27
Age : 28
Inscrit le : 15/08/2012
Lun 11 Mar - 17:17
Un rire fauve s'échappa de sa gorge tandis que ses enjambées avalaient les rues pavées. Lorsque le mercenaire en avait la possibilité, il plongeait dans la foule et bousculait des citadins au sol pour ralentir ses poursuivants, entraînant des grognements rageurs et hurlements outrés.
Cependant ils s'avéraient agiles et ne s'éloignaient pas autant que ce qu'Akareth avait prévu, toutefois sans se rapprocher. Garder l'allure serait probablement plus simple pour des soldats entraînés qu'un ancien guerrier, il fallait donc rapidement trouver une solution. Se cacher ? Vu sa taille et le désordre qu'il provoquait, ça risquait d'être compliqué. Il fallait donc régler le problème à sa manière.

Attrapant un enfant au passage, Akareth s'engouffra dans une ruelle. Il l'immobilisa et lui colla sa dague sous sa gorge, attendant les soldats qui débarquèrent rapidement.
"Espèce de... !" Jura le blond à la joue abîmée, regardant le bambin remuer sous l'étreinte du mercenaire, sanglotant. Les attirer à un endroit fixe permettrait de ralentir la progression de potentiels renforts, se faisant moins remarquer, du moins, en théorie. Une dizaine d'ecclésiastes se rassemblèrent, tous reprenant leur souffle, tous armés, mais troublés par la tournure des évènements. Le regard d'Akareth s'étrécit:
- "Vous avez cherché la mauvaise personne, messieurs dames. Vous allez le regretter."

Le groupe était surpris par le désir d'en découdre qui luisait nettement dans les iris gris de celui qui leur faisait face et qui ne montrait aucune crainte. Toutefois, leur supériorité numérique les conforta et ils reprirent leur approche. Devant ce léger mouvement, Akareth s'activa brusquement. D'un violent coup de pied il projeta l'enfant sur un soldat qui permit de les déstabiliser et se jeta sur eux, lame au poing, muscles bandés, transperçant la chair, et torturant l'esprit. Mêlant coup de tête, genoux, dague, le mercenaire progressait aléatoirement dans les rangs désordonnés des soldats. Une hachette lui mordit le long de son bras gauche, et il se retourna face au blond. Le guerrier frappa l'aine de celui ci, la lame s'enfonçant dans la chair pour accroître la blessure. Akareth avait visé juste, tranchant l'artère de son ennemi qui mourut en quelques secondes.
Mais bientôt il se retrouva dos contre le mur, ce qui était loin d'être avantageux, et su autant par lui que par les soldats. Ses pieds furent subitement fauchés tandis qu'il s'occupait d'éviter un coup de hachette décapitante. A sa droite une femme leva son arme, ses yeux verts méprisants, sa lame accrochant un rayon de soleil. Or il se ressentit rien de tranchant, ni de tranché. Seulement un main qui lui agrippa le bras, et une douleur atroce, électrique, qui se répandit jusque dans tout ses membres. Jamais il n'avait été confronté à cela. Cette torture le secoua seulement quelques secondes, qui semblèrent durer une éternité, avant de sombrer dans l'inconscience.


HRP: Les religieux de cette villes ont une petite faculté, au contact, c'est une des particularité qui était inconnue à Akareth. Si ça ne convient pas, prévenir !
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Idrïn Varcien
Idrïn VarcienAventurier Masculin Messages : 95
Inscrit le : 26/07/2012
Dim 17 Mar - 17:22
Les soldats eurent vite fait d'abandonner leurs recherches dans l'auberge. Il y faisait bien trop sombre, et il y avait beaucoup trop de monde pour qu'ils aient la moindre chance de repérer un malfrat enveloppé d'un manteau on ne peut plus classique. Et bien évidemment, sa petite menace avait fonctionné sur tous les trouillards environnant.

Idrïn poussa un soupir de soulagement lorsque la porte claqua derrière les soldats. Ne perdant pas une seconde, il se dirigea vers les cuisines, distribuant une nouvelle fournée de coups de coudes à qui se trouvait sur son chemin. Un cuistot lui demanda d'une voix tremblotante de quitter les cuisines, s'il-vous-plaît monsieur, elles sont réservées au personnel, vous comprenez. Idrïn l'ignora royalement – il n'avait malheureusement pas le temps de lui rire au nez – et piqua un long couteau de boucher sur un plan de travail. Voilà de quoi remplacer ses dagues émaillées. Oh, et puis quelques steaks bien frais, ça ne peut pas faire de mal.

Comme prévu, il y avait une sortie à l'arrière des cuisines, pour les livraisons de produits frais. Les poches remplies de viande, le mercenaire ouvrit la porte de quelques centimètres. Il n'y avait plus aucun soldat à l'horizon, mais à eu juger par l'excitation des gens, Akareth et sa suite étaient passés par là.

Il dût à nouveau jouer des coudes pour avancer dans cette rue, où se tenait un marché. Arrivé à un carrefour, il imagina qu'entre deux larges et une petite ruelle sombre, son compagnon avait dû choisir la ruelle. Il s'y engagea donc à son tour... mais plus aucune trace de soldats, ni d'Akareth. Juste ce petit garçon apeuré dans un coin...
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Akareth
AkarethAventurier Féminin Messages : 27
Age : 28
Inscrit le : 15/08/2012
Jeu 28 Mar - 13:51
De l'eau gelée lui explosa à la face, le réveillant d'un sursaut. Le froid lui mordait la peau, et l'eau avait littéralement trempé ses vêtements, ses cheveux qui dégoulinaient sur le sol. Encore désorienté, Akareth ressenti en premier lieu la douleur de ses muscles qui lui arracha un grognement, puis il flaira une odeur particulièrement nauséabonde. Petit à petit, ses yeux s'habituèrent à la luminosité ambiante, procurée par quelques flambeaux accrochés aux parois de pierres. Ses poignets étaient attachés au dessus de sa tête, soutenant tout son corps où ses pieds touchaient à peine le sol humide.
-"Hé, La Belle Au Bois Dormant, c'est l'heure !"
D'une mine des plus détestables qu'il pu tenir, le mercenaire porta son regard sur celui qui lui faisait face. Plutôt petit et mal coiffé, son apparence semblait être des plus anodines, hormis peut-être sont regard impur, voire malsain. Il perdit soudainement sa contenance lorsqu'il le croisa avec celui du guerrier, qui, muet, lui déclarait silencieusement son arrêt de mort.
-"En plus d'avoir refusé tout accord, tu as assassiné de nombreux soldats, dont l'un des commandants de l'Ordre. Qui es-tu et que fais-tu à Aldénor ?"
De marbre, Akareth ne répondit rien. Ce silence dérangea progressivement son interlocuteur qui renouvela à plusieurs reprises ses questions en évitant son regard, avant de sortir de la pièce, visiblement agacé mais ricanant. Ce gringalet ne valait strictement rien à ses yeux, et justifiait bien qu'Aldénor n'avait depuis sa dernière mission, pas changé. A l'extérieur, tout semble être honnête, agréable et beau. Seulement, toute les pourritures étaient concentrées ici même, à l'abri des regards. Les pensées d'Akareth furent certifiées une nouvelle fois lorsque qu'un homme de masse plus imposante se cadra dans l'ouverture de la porte. Balafré au cou et à sa joue droite, l'homme à la barbe parfaitement taillée avait une démarche anormale. Une blessure incurable ? Dans tout les cas, il avait le regard calculateur et froid, nullement impressionné par le guerrier. Il s'avança vers lui et lui souffla à la face, de son haleine écœurante: "Tu as l'air d'un dur, toi. Mais t'en fais pas, avec moi, tu vas parler." Ses yeux plissés d'un sourire cruel,le barbu se retourna pour se diriger vers un panneau mural présentant tout objet pouvant provoquer l'effroi, la douleur, ou la mort. Akareth savait très bien qu'il n'avait pas réellement de temps, et qu'il devait agir avant d'être dépossédé de toutes ses forces.
Il souleva alors ses jambes, assez haut pour atteindre le cou du tortionnaire, et l'entoura, serrant. Surpris, il se débattit vainement, agrippant ses jambes pour tenter de relâcher la pression. Mais Akareth avait lui aussi du vécu, et ignora la douleur que lui causait ses muscles endoloris, augmentée par la lutte, et força encore.

Bientôt il glissa sur le sol, inconscient, le cou rougi. Alors le mercenaire céda, il se retint crier de douleur, mais gémissait et adressa une prière néfaste à ceux qui l'avaient meurtri de la sorte: par cette magie qu'il ne connaissait pas, et son égo aussi entaillé de s'être fait avoir.
Enfin, un bruit de pas pressé se rapprochait de lui. Masquant difficilement tout semblant de douleur de son visage crispé, le mercenaire attendait une fois de plus, espérant que ce ne soit pas lui qu'on aille voir.

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Idrïn Varcien
Idrïn VarcienAventurier Masculin Messages : 95
Inscrit le : 26/07/2012
Jeu 28 Mar - 15:25
« Eh bien, quel talent. Tu n'as même pas besoin de tes bras, en fait. » lança Idrïn en entrant dans la cellule. Il s'attendait à devoir massacrer encore quelques gardes dans la pièce, devant le regard impuissant d'Akareth, mais celui-ci avait décidément plus d'une corde à son arc.

Ayant perdu la trace de son compagnon, Idrïn avait finalement tenté de glaner des informations auprès de la population d'Aldénor, qui était incroyablement muette. Les menaces étaient totalement inutiles, les mauviettes de la ville ayant tendance à se rouler en boule en pleurant à la vue d'une lame de couteau. Enfin, Idrïn comprenait pourquoi la cité était dans cet état, maintenant. Il avait fini par tomber sur l'une des rares touristes qui, par miracle, en savait beaucoup. Peut-être que son empathie naturelle conduisait les gens à tout raconter, ou peut-être qu'elle lisait dans les pensées, enfin bref, elle avait le plus naturellement du monde conté tout ce qu'elle avait entendu à Idrïn.

« Allez viens, d'autres gardes vont sûrement rappliquer, dit-il en coupant les liens qui tenaient Akareth prisonnier avec son couteau de cuisine. Et puis on a à faire, quelqu'un nous attend dehors. »

Il entraîna Akareth avec lui dans le dédale de couloirs des geôles. Ils croisèrent de temps en temps un cadavre de soldat qu'Idrïn avait méthodiquement assassiné ; mais aucun soldat vivant ne montra le bout de son nez. Cette prison ne devait pas être si bien gardée que ça. Ils finirent pas arriver devant un lourde porte en bois, qu'Idrïn ouvrit. Il passa sa tête dans l'ouverture, jeta un œil aux alentours puis, comme la voie était libre, s'y engouffra.
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Pélagie
PélagieAventuriereMessages : 10
Inscrit le : 22/04/2012
Jeu 18 Avr - 11:48
Pélagie somnolait contre un mur, grisée par le soleil qui chauffait les façades en pierres. C'était un des seuls quartiers où l'on trouvait des ruelles en lieu et place des avenues habituelles. Elle avait troqué sa robe habituelle pour une de ces toges blanches immaculées, celles des habitants de cette ville étrange. Dans n'importe quelle autre avenue on l'aurait fait relevé très vite et on lui aurait demandé de montrer sa bourse pour prouver qu'elle n'était pas sans-le-sou ...

Enfin, ça faisait plusieurs jours qu'elle était dans cette ville, traînant sa malle comme une vagabonde, et plus ou moins bien tolérée. Ses larmeilles qui avaient dégouté, commençaient à intriguer puis maintenant les gens les appréciaient presque. Discrètement Pélagie cueillait certaines herbes aromatiques ou médicinales dans les parterres, mais il y a de grandes chances que les gens fassent semblant de ne pas la voir par politesse... Signe qu'elle devait donc être acceptée.

Soudain, ses larmeilles piaffèrent en se retournant d'un même mouvement vers une porte entrebâillée. C'était une des portes de la prison, une porte dérobée ou presque. Et ceux qui semblaient en sortir ne devaient pas être des gardes ...

Pélagie se releva doucement tandis que le premier s'engouffrait dans la rue. Ses larmeilles commencèrent alors à piailler d'impatience tant elles étaient heureuses d'enfin croiser un non-togé.
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Akareth
AkarethAventurier Féminin Messages : 27
Age : 28
Inscrit le : 15/08/2012
Mer 24 Avr - 13:27
"C'est elle ce quelqu'un ?" Demanda Akareth sèchement à son coéquipier, sortant de la bâtisse. Cette question était inutile, car il se doutait que c'était bien la bonne personne. L'air visiblement innocent de la jeune fille ne tranquillisa aucunement sa méfiance, sans parler de ces espèces de bestioles qui le fixait. Son apparence détonnait sur le fond habituel de la cité, c'est alors que dans un réflexe le guerrier rapprocha doucement sa main de son étui de hanche. Seul son regard froid fut servis en guise de salut, muet et menaçant.


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Idrïn Varcien
Idrïn VarcienAventurier Masculin Messages : 95
Inscrit le : 26/07/2012
Mer 24 Avr - 16:51
« Tout à fait » répondit Idrïn. Il s'étonna à la vue de bestioles qui accompagnaient Pélagie, même si il les avait déjà vues un peu plus tôt. Il fut également surpris que la jeune femme les ait attendus, alors qu'il lui avait expliqué qu'il allait libérer quelqu'un de prison, ce qui impliquait forcément quelques coups de couteaux. N'importe quel autre habitant de cette ville aurait pris ses jambes grassouillettes à son cou, mais cette jeune femme était décidément hors du commun. D'ailleurs, Idrïn se demandait toujours ce qu'il pouvait bien y avoir dans cette lourde malle... Peut-être qu'elle était une assassin comme eux, après tout. Il ne faut pas se fier à la bonne tête des gens.

Néanmoins, Idrin rassura Akareth. « Détends toi, je pense qu'elle ne nous veut aucun mal. Elle en sait beaucoup sur notre client, et sur ce qu'il se passe ici. Elle nous sera d'une aide précieuse » acheva-t-il alors qu'ils arrivaient à sa hauteur.

« Voilà, on est au complet ! dit-il en s'adressant à l'ermite. Il ne s'est rien passé ? Pas d'escadron de gardes dans les parages ? »
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Pélagie
PélagieAventuriereMessages : 10
Inscrit le : 22/04/2012
Jeu 25 Avr - 12:45
... se passe ici. Elle nous sera d'une aide précieuse »

Pélagie regardait Idrïn et son acolyte qui étaient maintenant à son niveau. Pélagie baillait un peu en s'étirant avant de répondre à l'assassin.

« Personne, les murs sont épais ici, même s'ils ont des oreilles... Attends. »

On n'avait pas spécialement l'impression que les deux échappés comptaient partir de toute manière, c'était plus une manière polie d'attirer l'attention d'Akareth, inconnu au bataillon. Ouvrant lourdement son imposante malle dans un fracas relatif, elle sortit deux toges blanches qu'elle tendit aux deux esquintés.

« Faut les mettre. Tout de suite. »

Non pas que cet 'uniforme' citadin soit disponible dans toutes les fripperies du quartier mais disons plutôt que Pélagie est débrouillarde, les deux types enfermés dans un sac de jute et imbibés de Syracuse frelaté vous l'confirmeront, pas de panique, Pélagie les a planqué dans le cellier de la guilde des orfèvres.

Les larmeilles de l'ermite commençaient doucement à se moquer des nettoyeurs qui semblaient ne pas savoir trop quoi faire des toges, ou tout au moins ne pas avoir réellement la motivation de les porter... D'un côté de la ruelle, l'avenue pavée, décorée et ornée de massifs centraux, sans aucune bouse de gramoche ni crottin de pétaure nain, et de l'autre côté, la rue semblait s'abîmer dans d'autres ruelles aussi étroites courant entre des maisons plus modestes. Le quartier 'pauvre' même si ici cela signifiait plutôt 'moins riche'.

Pélagie se gardait bien de dire aux deux autres qu'un seigneur voisin, bien plus guerrier, un type du terroir quoi, prévoyait d'attaquer ce village 'de femmelettes en robe de soie larveilique'. Ce village est connu pour ses bijoux mais il est vrai qu'il détonne un peu en claires-buttes, ceci n'excusant pas le seigneur belliqueux et sans doute un peu avare sur les bords.

Enfin, plus vite ils seraient sortis, mieux ce sera, mais cette partie de la ville a des remparts donc éviter les avenues c'bien beau mais ça mène pas à grand chose hein...
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Aldénor, la Ville Blanche

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