On l'avait oublié ? On l'avait oublié hein... Ne me dîtes pas qu'on l'avait oublié. HE HOO. Il a une corde autour du coup ! LES GENS ! Ça se passe par ici ! Pas chez le vieux chnoque qui parle en énigmes ! ... même si presque tout est une énigme pour Raja. Il fit entendre son état "not amused" avec un grognement mécontent. S'il devait se casser les pieds pattes pour se libérer de cette prison, so be it ! Raja est un homme loup libre ! LIBRE, je vous dit !

« Vous avez... échoué. Mmmuha-ha-HA-HAHAHA ! »

*Pouf*

Une fois le vieux disparu, la lumière fut et le tuyau d'eau chaude céda enfin... Maintenant, bon courage pour vous réunir !

♦

Pour que l'on s'y retrouve : Raja, Boradöm, Sisilia, et Pélagie sont du mauvais côté de la porte avec les tuyaux, les autres sont dans la pièce où nous sommes censés aller pour continuer. Les deux pièces sont séparées par la porte qui s'est verrouillée.

Le Tuyau avait cédé, Pélagie regardait l'eau chaude se déverser à flots à la fois sur Raja mais surtout sur la glace qui fondait rapidement, l'eau était un peu chaude mais loin d'être brulante ... heureusement pour l'homme loup ... Pélagie rangea sa pioche dans sa malle... avant de se diriger vers la porte d'où était venue la voix... elle essaya d'ouvrir, en vain, puis tambourina sur la porte en criant, illuminée:

«LE MAAAATIN ! LE MATIIIIN ! °A°»

Pélagie savait juste qu'elle avait envie d'aventure... elle s'en foutait des autres, elle voulait juste être derrière cette porte, d'autant plus qu'elle était verrouillée: c'était une raison de plus pour vouloir l'ouvrir, non ? Raja n'avait donc plus les pattes emmêlées mais il était toujours en laisse, elle retourna vers lui et le regarda °w° avant de sortir un morceau de viande séchée de sa malle et de lui mettre sous le nez °°. Pélagie, ou la concentration d'un chaton de 3 mois.

*Plop*

« Oh, oui, c'est ça. Bon, normalement vous n'avez qu'une chance, mais j'en ai marre de vous voir tout saccager, bande de bouses de Gramoche. »

*Pouf*

La porte se déverrouille...

♦

« Ah ! Non ! Ce n'est pas l'heure de manger pour le chien, hurla Boradöm en tirant Raja vers la porte. Puisqu'il s'est enfin décidé à bouger d'ici, on passe cette foutue porte et on rejoint les autres ! Non mais ! » Boradöm tourna la poignée et ouvrit la porte, ce qui eut pour effet d'inonder l'autre salle d'eau chaude... Il passa la porte et entraîna avec lui Raja.

Siz' ne prêta guère d'attention à l'eau chaude jaillissante. Elle énumérait ses idées sur ses doigts, les levant un à un et les comptant de son autre main. Ce faisant, elle marmonnait dans sa barbe - qu'elle n'avait pas - et fronça les sourcils.
« Bah... Alors y a deux réponses possibles à cette énigme », dit-elle tout haut °^°
Elle posa les mains sur ses hanches, leva les yeux au plafond (vraiment étrange, au passage) et fronça, fronça, fronça les sourcils encore, complètement perdue dans ses pensées, parlant en même temps que le vieux barbichu - mais un ton plus bas.
« C'est vraiment bizarre, ici, quand même. Et puis c'est quoi cette porte ? Ça m'inspire pas trop confiance, ça, une porte qui s'ouvre que si elle décide que la réponse est bonne ou pas. »
Tout en parlant, elle avait suivi machinalement Boradöm. Au moment de passer la porte, elle haussa les épaules et fit un drôle de bruit avec sa bouche. « Comprends pas », ajouta-t-elle en jetant un regard absent sur le chambranle.

Tout le monde ayant passé la porte, les aventuriers s'engagèrent dans un autre dédale de couloirs encombrés de tuyaux. Mais ils se rendirent vite compte que l'endroit où ils se trouvaient tenait plus du labyrinthe que d'un simple couloir... Et l'homme-grenouille n'était plus là pour les aider, les ayant semé depuis bien longtemps...

♦

Boradöm marchait si vite, du moins autant que ses petites jambes et son embonpoint le lui permettaient, que le pauvre Raja, à force de tirer dans l'autre sens, en était presque étranglé. « Allez, le chien, avance ! » Ce n'est qu'en arrivant à un carrefour que le nain s'arrêta. Où aller ? En attendant, autant de marche mérite bien un petit remontant, Boradöm sortit sa fiole de Syracuse...

♦

Quel chemin voulez-vous prendre ?
- Le couloir de gauche, il est plein de fumée, mais ce n'est pas étonnant dans cette chaudière.
- Continuons donc tout droit, ça a l'air sans fin mais c'est sûrement le bon chemin.
- Pourquoi ne pas passer par cette bouche d'aération ? Dans les films, on arrive toujours à bon port par les conduits d'aération...
- Faisons demi-tour, sortons d'ici, vite °__°
- Tiens, il y a un couloir à droite aussi. Il y a un monsieur et une dame sur le panneau, ça veut peut-être dire que les humains doivent aller par là.

Pélagie analysa la situation très rapidement, ils étaient donc tous réunis, au carrefour, ils étaient plus ou moins en forme mais bref. CARREFOUR implique différents chemins °___°... On résume:

- à gauche c'est naze,
- tout droit c'est rigolo et le plus simple
- Bouche d'aération c'est max fun mais pas pratique pour tout le monde :D
- FAUX èé
- à droite c'est les chiottes

Pour faire sérieuse (c'est du moins ce qu'elle croit), Pélagie pointe son doigt vers le plafond, fait mine de réfléchir, puis pointe la voie face à eux...

Mél' réfléchit à nouveau puis en vint presque à prendre une décision...

«Saaaaaacrifiiiiice ! °0°», en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, Pélagie détacha une de ses larmeilles qui venaient de se mettre à brailler avant de la balancer dans la vapeur/fumée... On verra bien si elle revient ou pas !

«Moi j'dis: Tout droit.»

Fascinée, Siz' observa le manège de la fille aux larmeilles. Elle aimait bien les énigmes, même si elle n'était pas très bonne. Mais là, au carrefour... zéro question-reponse pour vous diriger. Alors elle trouva ça vraiment malin de sa part d'utiliser ses petites bestioles pour tâter le terrain. Et à vrai dire, Siz était plus inspirée par cette allée toute enfumée que par le chemin rectiligne qui leur pendait au nez face à eux. Tout droit, c'est ennuyeux. Et comme elle n'avait ni envie de faire pipi ni envie de faire demi-tour... Quoique les aérations promettaient une bonne partie de rigolade. M'enfin, elle doutait que tout le monde puisse passer dedans... Sauf s'ils se séparaient.

« Avant qu'on file droit (elle rit un instant de sa propre blague), ça va lui prendre combien de temps, à la bestiole, pour revenir ? »

De toute façon, sûr qu'on lui donnerait même pas le choix au pauvre Raja .__. Une corde attaché au cou, le barbu le tirant en avant comme un malade (l'étranglant à moitié au passage), et ses mains et pieds saignant à cause de la bataille futile qu'il fut contre la Kord', il râlait comme jamais avant. Grognant et se plaignant fort, ce fut qu'au moment où ils attendirent le croisement qu'il cessa de faire son rebelle pendant une petite seconde. L'attention semblait désormais appartenir aux différents couloirs - et plus sur lui. TANT MIEUX. Quand on en a marre de tout ces cauchemars y'a malabar, on en profite pour fuir. Et c'est bien ce qu'il fut. Sans réfléchir - attend, tu réfléchis normalement, peut-être ? - Raja commença à courir vers le couloir à droite, voyant le panneau qui indiquait une femme et un homme. Devrait y avoir des humains là-bas. Humains avec des couteaux ou des trucs pointus qui voulaient bien l'aider à lui défaire cette vilaine laisse. Et sinon... bah il leur ferait pipi dessus.

En voyant Pélagie balancer l'un de ses larmeilles dans le couloir qui leur faisait face, Reid fut tenté de le suivre, car il n'avait pas terminé son croquis du spécimen. Cependant, son autre sujet d'étude se faisait la malle en direction des toilettes. Indécis, le rouquin tourna la tête dans tous les sens, feuilleta nerveusement son carnet plusieurs fois, puis finit par suivre le larmeille.

Intriguée, Sisilia regarde de tous côtés.
« Un panneau ou deux, ce ne serait pas du luxe, quand même ! »
Puis une larmeille file d'un côté, le garçon-chien d'un autre... Et une fillette débarque. Mais Siz' a finit de se poser des questions. Entreprise trop précaire. Elle a décidé de s'amuser.
Alors, tout sourire, elle décide de suivre le type au calpin qui suit la larmeille qui suit son bonhomme de chemin. Et vogue la galère, comme on dit. Elle s'enfonce donc dans le couloir le plus sombre (gné ?) empli d'une fumée qui, mystérieusement, ne gêne absolument pas la respiration. Un bon point.
Bientôt, elle perd de vue la bestiole mais aperçoit encore la silhouette du gars, juste devant. Et elle entend le scritch-scritch presque incessant de son crayon. M'enfin, ce serait trop bête de se perdre, hein ! Elle accélère, rattrape le scientifique et s'accroche à sa veste : absorbé comme il est dans ses observations, avec un peu de chance, il ne remarquera rien du tout.