Idrïn, lui, avait déjà fait preuve d'assez de patience. Sitôt délié, après s'être difficilement relevé – et s'être convaincu qu'étriper les nabots et le nauséeux ne servirait à rien, sinon à s'attirer des ennuis – il décida de sortir le plus rapidement possible de cet infâme trou à rats. Non, trou à Nains. C'est la même chose.

Il se dirigea donc vers le tunnel d'où affluaient des Nains. Personne ne faisait attention à lui, puisqu'ils étaient tous trop occupés à discuter le bout de gras sur l'origine magique de la substance noire. Ils auraient tous mieux fait de chercher la sortie : s'il y avait des gens pires que les assassins, c'étaient les mages, et ils allaient tous finir embourbés dans la Corruption jusqu'au cou.

Ce qui était étonnant c'est que la réaction la plus sensée aurait été de fuir ce terrain qui n'était pas le leur en prenant le sentier escarpé. Mais ce qui était vrai aussi c'est que les nains étaient désormais nombreux et les cernaient même si le gigot était délié. On avait donc une sorte de logigramme qui ne serait complété qu'une fois le problème résolu puisque les nains ne chercheraient alors plus de coupable (ou de secours ?) et que les aventuriers seraient en paix face aux nains mais peut être aussi un peu avec eux-mêmes.

Car disons-le, cette pollution magique émeut quelque peut nos aventuriers par son côté inattendu et cette aura maléfique et puissante s'en dégageant. Finalement, le plus drôle c'est peut être Idrïn qui a cette fameuse réaction de fuite vers le tunnel mais c'est bien une fuite en arrière puisqu'en réalité il rentre dans la mine alors qu'il était encore à l'extérieur. Mais on ne peut en vouloir à l'assassin de confondre les cimes sèches des âpres-pics avec les caves rocailleuses des petits-êtres tant la pollution noire semble changer toute la luminosité ambiante.

Finalement, c'est donc toute la compagnie qui se retrouve à entrer dans le conduit plus ou moins facilement. Hubert se gardait bien de répondre de trop aux questions sur la façon d'arrêter le massacre mais il savait par contre que lorsqu'il n'y aurait plus du tout de lumière, la magie noire s'attaquerait à la vie. Il fallait se dépêcher.

Le scientifique lança sur un ton nettement plus grave; " Il faut trouver la source, et vite. " .
Ce fût à un jeune nain essoufflé, pivoine, sentant légèrement la bière et juste arrivé au pas de course de répondre difficilement " La ... La salle du Trésor, Dwalok !! " avant de tomber raide au sol noir. Son corps continuait de bouger au sol avant qu'on voit sortir de l'ombre la cause de la chose, Geri tentait d'aider le jeune nain qu'un garde s'empressa de récupérer avant de mettre en joue le loup.

Nous rentrons dans la mine et commençons notre exploration des conduits en direction du trésor,
- Myrr a soudain une illumination sans qu'elle comprenne très bien, des mots, "bouclier d'or orné", elle doit le partager,
- Antonio doit retrouver son loup sans créer d'incident diplomatique,
- Tous, vous retrouvez vos armes dans un coin plus ou moins en bon état, la délicatesse naine n'ayant son pareil qu'avec les épées,
- Il faudra qu'on s'étonne de la disparition d'Idrïn (à vous de voir à quel degré, comment, et de quelle manière pour la suite des évènements :D),
- L'elfe doit parvenir à s'exprimer sans se prendre de retour de force par les nains tout en se plaignant de la substance noire attaquant ses chausses,

Ordre : Renou, Hubert, Myrr, Lyanthri, Shrag', Antonio, Tyriel, Saela, Idrïn, c'est donc à Myrr

Myrr n'avait pas pris garde aux évènements tragiques en train de se dérouler devant elle. Cela faisait plusieurs seconde qu'elle s'était arrêtée net, laissant tout le petit groupe passer devant elle sans la remarquer.
Les yeux écarquillés, le crâne tambourinant, les mots "bouclier d'or orné" frappaient sans cesse dans son esprit, comme un géant s'attaquant à une porte en bois. Mais l'huis fait de chêne massif ne laisse pas entrer l'intrus et seul le son, assourdissant et lourd, battait. Myrr chercha en vain à ouvrir la porte de son esprit au géant si pressé.

Ces quelques mots si lourds, si imposants, si puissants étaient absolument vides de sens pour la jeune naine. Pourtant, elle sentait qu'il était vital qu'elle en tire quelque chose. Anxieuse, fatiguée, la tête sur le point d'exploser comme le brou d'une noix fraîche qui tombe sur le sol, un soir d'automne, alors que deux amoureux s'embrassent sous la pleine lune, Myrr décide de s'ouvrir à son camarade le plus proche.

C'était un jeune humain roux et balafré :

"Dis moi, tu as vu un bouclier d'or orné dans les parages ? Je crois que c'est important"

Antonio remarqua immédiatement le tas d'arme et Geri et comme l'amitié passe d'abords il alla réglé le problème:
" Pas touche à Geri, il est avec moi, je pense qu'il y a quelque chose de plus important à régler ici "
Et avant que le nain ait le temps de répliquer Antonio se dirigea vers ses armes. La dague longue avait été épargnée mais la corde de son arc était cassé. Il en trouva heureusement une nouvelle dans un coin de moins bonne qualité certes mais tout de même résistante. Il dut également faire le tri dans ses flèches qui avait été en parti cassé.

Toujours attentif, il entendit les dires de la naine qui les avaient aidé à se sortir de ce mauvais pas et même si un tel bouclier ne lui disait rien, il était sûr que l'assassin n'avait pas accepté de l'aider simplement par bonté. Suivi de Geri, il se mit à suivre le jeune homme roux discrètement ce qui était facile grâce aux nain qui courait dans tous les sens et la corruption qui avait lourdement assombri les alentours.